A la Taverne de l'Agora

Un homme de taille moyenne, vétue d'une cape noire qui dissimulait tout son corps, pénétra dans la taverne. Niamor Tiral, lieutenant Balgarth, balaya la salle du regard. Il aperçu l'elfe de Shérémès, seul, plongé dans ses pensées...

Oubliant complètement la raison de sa venue ici, Niamor s'approcha de l'elfe.

"Vous semblez bien soucieux pour un haut responsable de la guilde des Shémérès. Auriez-vous, vous aussi, des pertes à déplorer parmis vos proches, ou pensez-vous au fait que nous envahissons contre leur gré, et le notre, un territoire d'elfes sauvages ?"

Niamor avançait la dernière idée plus par cynisme que sérieusement, cela se ressentait, même s'il ne voulait pas être méchant. Il était juste fatigué.

La porte de la taverne s'ouvrit soudainement, un homme au cheveux bond et bouclé entra accompagné d'hommes, tous portaient des armures parfois pas vraiment entretenue mais ce dernier portait une cotte de maille et un bouclier en parfait état. Une sorte de sabre/rapière pendait à sa ceinture. Jetant un coup d'oeil à l'établissement il s'exclama :

A boire !
Me voilà chef des Haches, j'offre une tournée à ceux qui sont présent ! Voyez comme les mercenaires sont bons !

L'elfe ne répondit pas tout de suite. Non, on peut plutôt dire qu'il ne considéra pas urgent de répondre. Mais après une ou deux gorgées, il prit la parole, son sourire ironique se reflétant dans le fond de sa chope.

-"Allons allons, je n'ai aucun proche ici mon cher, et votre implantation dans ces terres n'est que provisoire, alors j'aurai bien tord de m'offusquer ou de m'inquiéter pour si peu de chose."

Il releva les yeux.

-"L'impulsivité est quelque chose d'humain, vous ne pensez pas ?"

Son regard passa rapidement sur les deux humains présent, avant de reprendre une gorgée dans un soupire mélancolique.

-"Enfin je suis persuadé que nous pourrons rapidement rétablir la paix et réduire les ambitions des plus audacieux, jusqu'à ce que nous connaissions les raisons de notre 'captivité' et les moyens d'y échapper ..."

Niamor fronça les sourcils lorsqu'il remarqua le temps de réponse de l'elfe, mais ne releva pas ce détail sur l'instant.

"Vous pensez alors que l'Empereur va nous laisser rentrer avec une lettre d'excuses ? Ou bien auriez-vous foi en nous les hommes, et pensez-vous que l'on va trouver un moyen de forcer le passage ?"

Niamor sourit. Après avoir accordé un bref regard aux nouveaux arrivants, il reprit :

"Nous les humains sommes impulsifs, peut-être, mais ça ne vous a pas préserver de cet épineux problème nous concernant tous, que de ne pas l'être.

Et l'impulsivité est peut-être ce qui va nous sauver, car si on doit s'appesantir sur notre situation sans agir, on en réglera pas ces quelques problèmes..."

Niamor soupira.

"Mais je veux bien vous accorder un point, c'est qu'on aura plus de chance de s'en sortir ensemble, d'où les différents traités signés par ailleurs... Je crois que vous êtes propriétaire de toute la paperasse officielle, q'chose comme ça ?"

-"L'impulsivité est la première cause de mortalité chez les êtres vivants, et acte réfléchi n'est pas antonyme d'action rapide ... je pense qu'une fois que les humains auront compris cela nous aurons fait un grand pas."

L'elfe sourit, sa remarque taquine n'avait rien de bien méchante, après tout c'était la vérité.

-"Et non je ne suis pas propriétaire de toute la paperasserie des environs, bien que je sois l'un des seuls à savoir se servir d'une plume ... et à comprendre ce que j'écris."

Faisant mine de se lever, il prit sa chope.

-"Je vais me resservir, si vous êtes encore là à mon retour, vous m'expliquerez comment je pourrai vous retirer du crâne l'idée de passage en force."

Il éclata de rire et se détourna vers le comptoir.

Niamor était très tenté de l'attendre, mais décida finalement de retourner au camp Balgarth.
Jetant un coup d'oeil à l'elfe parti au comptoir, puis aux occupants de la taverne, le Balgarth quitta la taverne...

"Ces elfes qui s'imaginent que parlementer permet de survivre..."

Une philosophie bien trop recherchée à son goût, bien qu'il ne fut pas du genre bourrin pour un Balgarth...

Dans un coin de la Taverne, un petit être assistait à l'échange entre les deux personnages. Trop petit, peut-être, pour que les deux hommes et leurs grands propos s'aperçoivent de sa présence.
Au moment où Niamor quitta la taverne, la lutine fit quelques pas en direction de l'elfe majestueux. Le regardant avec de grands yeux, elle s'approcha encore, à petits pas, avec précaution. Arrivée à sa hauteur, elle esquissa soudain un sourire, et se mit sur la pointe des pieds, avant de prononcer, sur le ton de la confidence:

"Vous savez, il est très vexé!"

Le censeur entra dans la taverne. Le regard torve, l'haleine empestant l'alcool frelaté, il s'installa à une table près du comptoir, y posa ses affaires. Commanda de quoi rincer son gosier sec comme les terres stériles de la région. Entreprit de consulter le gros livre qu'il transportait partout avec lui. L'ouvrit. Sur la couverture, en penchant la tête à l'enverss, on peut lire: CODE PENAL. et en dessous: DURA LEX SED LEX.
Le juge balaya la salle du regard.
commanda un nouveau verre.[i]

un homme s'avança en boitant vers le comptoire de la taverne.
Une canne à la main et l'épée au fourreaux son tabard vert et marron l'annoce comme faisant parti des lames.

-Une bière. dit il avec une expression de fatigue méllée à du desespoir.

Il saisit la bière qui lui est tendu avant de remercier le tavernier.

-Merci ça fait du bien un peu de calme.

Une gorgée puis un soupir le visage du jeune sergent semble enfin se détendre,
peut être repense t-il à sa vie avant ces terres,
avant de rencontrer ces créatures,
avant d'être trahit par son Empereur...

Une jeune fille entre dans la taverne, la démarche hésitante, sa cape couverte de poussière. Elle a les traits tendus par la fatigue et menace de s'effondrée à chaque pas, mais elle parvint, tant bien que mal, à se diriger vers une table libre et à s'écrouler sur le banc.
Enfin, il lui avait fallus tant de temps pour arriver à Vernus mais enfin elle y était, il ne lui restait plus qu'a espérer retrouver celle qu'elle cherchait. Mais pour l'heure ses préocupations étaient surtout de reprendre des forces, mais il lui fallait pour cela trouver le courage de se lever.....Elle retira sa cape, épousseta un peu sa chemise et son corset, et entreprit de faire cesser le tremblement nerveux de ses mains. Ce n'est que au bout d'un certain temps qu'une impression devint certitude, quelqu'un l'observait. Elle releva la tête, la salle était bondée, mais pourtant elle le repéra de suite, attablé à quelques tables d'elle il la fixait avec curiosité.
"encore des ennuis......" songea-t-elle, elle suivit le moindre des mouvements de l'inconnu. Et sa raidit lorsqu'elle le vit venir vers elle.
"Isidium dieu tout puissant, je n'ai pas besoin de ça maintenant......" murmura-t-elle le poing crispé sur sa dague. Attendant de voir ce que fera l'homme.

Le Médecin, maintenant Capitaine, avait aperçut la jeune fille rentrer, et avait remarqué la jeune fille. Il finit de se faire payer pour ses soins prodigués, et s'avança vers la demoiselle. Pourquoi spécialement elle ? Un élément sur son épaule avait attiré son attention.

Il entama la conversation avec assurance

Hé bien mademoiselle, vous arrivez dans un bien sale état, d'où arrivez-vous, et avez-vous besoin d'une remise sur pied à moindre coût ?

Un médécin? pensa-t-elle étonnée, bon au moins ne mentait-il pas elle le sentait, elle n'en resta pas moins sur ses gardes. Elle dédaigna l'offre, sa bourse sentant le vide, et son corps survivrait bien à l'épreuve. Elle parvint néanmoins à ouvrir sa groge asséchée et à demandé d'une voix rauque dont le son lui tira une grimace de souffrance, qui il était et pourquoi il était là. Elle le vit surpris et ajouta que jamais personne sans une idée derrière la tête ne viendrait parler à un inconnu, armé qui plus ai. Il réfléchit quelques instants, puis désigna le banc en face d'elle.
"je peux m'asseoir?"
Elle aquiesca de la tête.

Le médecin s'assit en face de la jeune fille, en la regardant droit dans les yeux.

Bon, la demande de soin était surtout pour faire diversion auprès des autres client. Parlons peu, parlons bien.

Il commença a chuchoter :

Le tatouage que vous possédez sur le bras, j'en ai eu des écrits, du moins on m'en a lu des rapports. Maintenant que les clients croient que je suis là pour affaires, je vais pouvoir parler librement.

Puis le médecin raconta les exploits dont il avait connaissance ( pas raconté sur le forum pour préserver le mystère ) puis continua.

Donc je suppose que vous avez un minimum de haine contre la garde, la milice, ou toute forme d'autorité liée à l'Empereur, ce qui fait que nous avons au moins une chose en commun. Permettez-moi de vous offrir votre diner, venez me voir dans le fond de la taverne une fois que vous aurez les idées bien en place. Voici quelques issoles.

Il reprit une voix normale :

Bon si vous n'avez pas d'argent vous ne m'intéressez pas.

Et Neirda alla s'assoir plus loin.

C'était décidement un curieux personnage, ce médecin.....Lorsqu'il lui parla du tatouage elle remonta machinalement sa chemise sur son épaule. Si elle fut surprise qu'il ait entendu parlé d'elle, elle ne le fit pas voir, concervant un calme apparent, tout en écoutant avec attention les paroles de Neirda. Effectivement elle ne portait pas l'uniforme dans son coeur, allé savoir pourquoi ajouta-t-elle avec ironie dans sa tête. Elle apprécia la finesse avec laquelle le médecin fit passer leur entretien pour une simple discussion d'interêt général. Elle hocha la tête lorsqu'il laissa les issoles, incapable de refuser malgré l'envie qu'elle avait. Elle se dépêcha de se restaurer, sa curiosité piquée au vif. Lorsqu'elle eue finie, elle prit quelques minutes pour réfléchie, mais elle ne trouvait aucunes remarques qui aurait put lui faire refuser le rendez-vous. Elle se leva donc, pris son sac, remit sa cape, et se dirigea d'un pas rapide vers le médecin, qui la regarda avec un air amusé.
Elle se laissa tombé sur le banc en face de lui, le regarda posa sur la table le reste des issoles. Puis elle le questionna:
" D'abord, vous savez beaucoup de chose sur moi, mais moi je ne sais absolument rien de vous. Et puis j'aimerais bien savoir, pourquoi moi?"

La raison vous est enfin revenue, mes soins sont indispensable comme je le pensais, laissez moi voir ça.

Le médecin rejoignit Moonka sur son banc et s'assit à côté. Il ouvrit sa sacoche, et sorti des bandages et des fioles, et commence à prodiguer des soins. Il parla d'une voix plus basse :

Bon il faut bien éviter les regards. Essayez de simuler la douleur un minimum. Je suis un homme de pouvoir au sein de l'ancienne Guilde Balgarth, si vous savez au moins qui sont les Balgarth. Bref nous sommes ici surtout pour trouver une nouvelle terre d'accueil pour nos familles expulsées par l'Empereur.

Je ne vais pas épiloguer sur notre histoire, mais moi je suis surtout là pour faire respecter l'ancienne Guilde Balgarth par les armes, mœurs oubliées de certains sur ces terres.

Attention ça va piquer.

Et donc on va dire que j'attise une haine contre l'Empereur comme tous, mais il y a aussi un petit quelquechose contre la Hache d'Argent, mais ici trop d'oreilles qui peuvent être attentives. Je répondrais biensûr à vos questions, du moment qu'elle ne sont pas trop indiscrètes pour ce lieu.

Elle n'eu pas trop besoin de simuler la douleur, grimaçant lorsque l'alcool se répandit sur la plaie. Mais elle profita de ce que le médecin était occupé pour réfléchir aux questions qu'elle souhaitait posée. *Interessant comme ça lui aussi ne portait pas l'empereur dans son coeur.....*

Elle s'éclaircit la gorge, et demanda d'une voix quelque peu enrouée:

- Et vous êtes combien à avoir la même idéologie dans votre clan....comment déjà? Balgarths?

En le sentant se raidir elle sut qu'elle avait touché un point sensible, il leva les yeux vers elle, interrompant ces soins, et la tristesse passa fugacement sur ses traits.

-Ah encore la table du fond ! dit il pour lui même avec un sourir.


*Pourquoi tout le monde se sent obligé de prendre cette bonne vielle table pour discuter? Ou pour se faire soigner...
comme s'il fallait être dans une une taverne remplie de monde et tout au fond de celle ci pour être soigné.* Dans sa tête.

Barry était installé à une table proche de la leur, pas assez pour entendre les murmures mais suffisement pour savoir qu'il y en avait.
Sa choppe n'était pas encore vide, il la desgustait.

- Le jour où il n'y en aura plus je ne sais ce que je ferai... exclamat il en regardant dans le contenant métallique.

Même s'il n'en avait plus envi il se senti obligé de surveiller le médecin balgarth et la jeune inconnue qui était en mauvais état,
il essaya d'entendre quelque chose ou du moins de trouver quelque chose pour sustenter sa paranoïa aigüe.

Une fois reperer par un des clients de cette table il pencha sa chaise vers la tablé d'à côté et sorti ceci.
-Mort à Olokar Leïneth c'est ça ? Nous sommes pratiquement tous d'accord sur ce sujet. Et sommes tous d'accord sur le fait que nous devons survivre.
En deux mois nous n'avons jamais été autant divisé et voilà que les messes basses sont de nouveau de mise.
Que se passe t-il ? S'il vous plait nous sommes tous dans le même cauchemard ...

Le médecin voulait répondre que le fait qu'ils soient tous dans le même cauchemar était lié à eux et à l'Empereur. Mais il se tût, pourquoi se créer plus de problèmes qu'on en possédait déjà.

Bon la garde est déjà en train de venir picoler, je pense que je pourrai vous parler de tout ça dans ma tente plutôt, mais pour vous répondre, il ne reste que trois Balgarth de la phalange ayant accosté il y a deux mois. Mais depuis la dissolution des Guildes, je ne sais plus beaucoup qui appartient à quel groupe.

Seul les Mc Death sont reconnaissable, qui eux sont des Balgarth vers qui vous pouvez-vous tourner. Sinon je ne pourrai vous dire qui embrasse tel ou tel cause. C'est pour cela que j'ai donc mon Clan dont je vous parlerai plus tard.

Trouvez ma tente hors de la taverne, et nous pourrons parler plus aisément. Sur ce, je retourne à mes occupations, bonne fin de soirée mademoiselle.

Le médecin quitta la taverne en regardant le criard du coin de l'oeil.

Le médecin venait de partir.

-Et bien... je m'excuse d'avoir coupé votre discussion je ne pensais pas qu'il partirai.
Cela dit j'ai bien envi de continuer cette discussion avec lui.
Bonne fin de journée.

Sur ces mots il se releva et remmit l'épée posé à côté de lui dans son fourreau puis sorti de la taverne pour suivre le médecin balgarth.

Elle suvit avec une certaine distance ce qui se passa, ne voulant pas se meler d'affaire qui ne la concernaient pas. Elle attendit que le second individu parte pour se lever à son tour. Elle fut heureuse de constater qu'elle avait retrouver des forces, et en sortant de la taverne, elle ne mit que peu de temps pour reperer la haute silhouette du médecin qui traversait la clairière à vive allure.

* Aucune trace de l'autre personne, curieux.....*songea-t-elle

Elle entreprit de rattraper le médecin, qui déjà s'enfonçait dans la forêt, n'ayant aucune envie de demeurer seule en ce lieu inconnu. Bien qu'elle manqua de se retrouver à terre plus d'une fois, elle finit par rattrapper son retard. arrivé à porter de voix elle cria le nom du médecin.

-NEIRDA!!!!!! Attendez-moi, je viens avec vous!!!

Elle le vit s'arrêter, surpris, elle le rejoignit et expliqua essouflée:

- Si ma compagnie ne vous.....ennuie pas, j'aimerais beaucoup.....que vous me parliez de votre ......clan et de Vernus...... dit-elle en cherchant desespérement à reprendre son souffle.

- Et puis, vous m'avez fait confiance en venant me parler alors à mon tour je vous accordes la mienne.

Elle se redressa, guettant la réponse du médecin.

Suivez moi dans ma tente, nous serons plus au calme.